Le passé composé vs. l’imparfait (2)

Souvenirs d’Algérie

La mémoire et le souvenir occupent une place importante dans la culture française. Voici un extrait du blog d'Alexandre Faux-Briole un “pied noir” (un Français né en Algérie avant l'indépendance en 1962) qui a ensuite quitté le pays pour aller en France. Ce texte exprime quelques-uns de ses sentiments vis-à-vis de cette experience. Vous pouvez lire d'autres textes de Faux-Briole sur son blog. Conjuguez les verbes au passé composé ou à l'imparfait, selon le contexte.

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Quand j'(être) au lycée jusqu'en 1969, (il y a) encore beaucoup de familles algéroises ; la plupart (partir) en France au fur et à mesure que les enfants (passer) le bac. Moi, je ne (partir) qu'en mars 1982 ; et je vous jure que je/j' (regretter) . Je/j' (avoir) des difficultés ensuite pour m'adapter à la France !

Mon père, il (partir) en 1992 ; c'est à dire qu'il (travailler) toute sa vie à Alger, avant et après 1962 (ça, c'est une façon de ne pas prononcer ce mot difficile : "Indépendance").

Je me rappelle bien l'Algérie "d'avant" ; mais je/j' (vivre + plus) à Alger "après" : j'y (grandir) , j'y (aller) à la Fac, j'y (rencontrer) ma femme, ma fille (naître) quand nous (être) à Alger.

Quand je (partir) d'Alger en 1982, j'avais décidé de ne plus y retourner, jamais ; pour une seule raison, essentielle: j' (avoir) trop peur de mes réactions. Je me rappelle quand je (rentrer) à Alger en septembre 1963, après deux ans passés en France sans y revenir pour les vacances ; il (faire) beau et chaud, quelques jours avant la rentrée des classes, la route depuis l'aéroport (être) belle, ensoleillée et bordée de palmiers dont les palmes (se balancer) au vent. C' (être) beau, ça (sentir) mon pays ; et puis je/j' (voir) , je/j' (revoir) la première femme en haïk depuis deux ans, et là, c' (être) encore plus mon beau pays dont j'avais été privé.

Depuis, je (retourner) deux fois en Afrique du Nord, et à chaque fois je/j' (pouvoir) constater que j' (avoir) raison: ce n'est rien (ou presque) de retourner au pays, ce qui est tout, c'est que vers la fin du séjour on commence à se dire qu'on n'est pas là pour toujours, qu'on n'habite plus là, et qu'il faut (je devrais dire "rentrer" puisque j'habite à côté de Paris, mais ce mot m'écorche la bouche) partir.